Djibouti, petit pays d’Afrique de l’Est, est souvent négligé sur la scène mondiale, mais abrite plusieurs camps de réfugiés abritant des milliers de personnes fuyant les conflits et les persécutions. L’un de ces camps, connu sous le nom d’Umukwaja, est devenu au centre de préoccupations majeures ces dernières années, les réfugiés se trouvant dans une situation incertaine et souvent désespérée.

Crise humanitaire

Le camp de réfugiés d’Umukwaja est situé à environ 20 km au nord-ouest de la capitale Djibouti et abrite actuellement environ 15 000 réfugiés somaliens. Cependant, les conditions dans le camp deviennent de plus en plus difficiles. De nombreux réfugiés souffrent de malnutrition et la faim aiguë est répandue. Le PAM (Programme alimentaire mondial) rapporte que seul un enfant sur cinq dans le camp reçoit une nutrition adéquate, ce qui expose beaucoup d’entre eux à un risque de retard de croissance, de retard de croissance et de développement cognitif.

La maladie sévit également dans les camps. Le choléra a éclaté à plusieurs reprises, avec une menace constante d’épidémies de diarrhée aiguë et de maladies respiratoires. Une épidémie de rougeole a infecté plus de 250 réfugiés en 2020, et des efforts sont en cours pour augmenter la couverture vaccinale et renforcer les systèmes de santé dans les camps. Compte tenu de la surpopulation du camp et de la médiocrité des infrastructures sanitaires, le risque de propagation de maladies reste très élevé.

Pertes psychologiques

Vivre au bord de l’incertitude, comme c’est le cas pour les réfugiés du camp d’Umukwaja, a un impact psychologique dévastateur. La dépression, l’anxiété et les sentiments de désespoir sont de plus en plus courants, exacerbés par le manque de possibilités d’éducation, les perspectives d’emploi limitées et la peur constante d’être contraint de retourner dans le pays qu’ils ont fui. Les enfants sont souvent stressés et présentent des niveaux accrus de traumatisme émotionnel, d’agressivité et de toxicomanie.

Crise de surpopulation

Le camp d’Umukwaja est plein, avec environ 80 000 personnes qui luttent pour obtenir des ressources de base telles que l’eau, un abri, de la nourriture et des installations sanitaires. Cela a donné lieu à des rapports faisant état de tensions croissantes au sein du camp à mesure que les ressources diminuent et que les conflits deviennent plus fréquents. De nombreux réfugiés vivent dans des abris qui sont loin de répondre aux normes de base, souvent construits à partir de débris de matériaux ou de chiffons et n’offrent aucune protection contre le soleil, le vent ou la poussière.

Perspectives des réfugiés

Pour ceux qui habitent dans le camp, la situation actuelle est à la fois effrayante et déchirante. Ahmed, un réfugié de 35 ans, a parlé aux travailleurs humanitaires de la situation désastreuse à laquelle est confronté le camp : « De nombreuses personnes meurent de faim et de nombreux enfants meurent du paludisme et du choléra. Ils ont un besoin urgent d’aide, personne n’a les ressources nécessaires pour prendre soin de lui-même.»

Amidu, un jeune père qui vit dans le camp depuis cinq ans, ajoute : « Chaque jour, vous devez lutter pour trouver de la nourriture pour vos enfants, pour joindre les deux bouts. C’est tellement difficile, c’est comme si le monde nous avait oubliés. »

Besoin d’une solution

Des efforts concertés de la part des organisations internationales, des gouvernements et des communautés locales sont nécessaires pour améliorer la situation des personnes bloquées dans le camp de réfugiés d’Umukwaja. Il faut faire davantage pour améliorer les conditions de vie, améliorer la nutrition et remédier à la grave pénurie d’installations sanitaires.

Les travailleurs humanitaires travaillant avec les réfugiés à Djibouti travaillent sans relâche pour améliorer la situation, en menant des campagnes de santé, en nourrissant les plus vulnérables et en plaidant pour un soutien plus efficace de la part des agences internationales et des gouvernements. Alors que les réfugiés sont obligés de vivre dans ces camps surpeuplés, un soutien accru doit être fourni pour faire face à cette crise humanitaire croissante. Le temps presse pour le camp de réfugiés d’Umukwaja et ses habitants désespérés ; Le monde fera-t-il un pas en avant pour trouver une solution à leur sort ?

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