Banjul, la capitale de la Gambie, est confrontée à une crise sanitaire croissante alors que le nombre de cas de paludisme continue d’augmenter, mettant à rude épreuve le système de santé du pays. L’hôpital général de Banjul, le plus grand hôpital public du pays, est particulièrement débordé, les médecins signalant une augmentation des admissions à l’hôpital.

Qu’est-ce qui cause cette poussée ?

Les raisons exactes de l’augmentation du paludisme ne sont pas encore claires, mais les experts soulignent une combinaison de facteurs. “La région a connu des précipitations insuffisantes, ce qui a entraîné une multiplication accrue des moustiques, facilitant ainsi la propagation de la maladie”, explique le Dr Sambu Faal, directeur médical de l’hôpital.

En outre, la saison des pluies en cours, qui coïncide généralement avec une baisse de l’incidence du paludisme, a commencé plus tard que d’habitude cette année, entraînant une période prolongée de transmission accrue. En outre, les autorités sanitaires du pays ont signalé une réduction significative du nombre d’agents de santé disponibles pour faire face à la crise, en partie à cause d’un manque de financement.

L’hôpital général de Banjul au bord du gouffre

L’hôpital général de Banjul, le principal centre tertiaire du pays, peine à faire face à l’afflux de patients. Avec plus de 50 lits et des fournitures limitées, l’hôpital fonctionne désormais à sa capacité maximale. L’équipe médicale de l’hôpital travaille 24 heures sur 24, mais malgré ses efforts, de nombreux patients doivent attendre longtemps avant de recevoir un traitement.

L’unité de soins intensifs (USI) de l’hôpital est particulièrement débordée, certains patients étant soignés sur des civières au sol en raison du manque de lits. Le manque de ventilation, d’équipement et de médicaments adéquats contribue aux problèmes rencontrés par le personnel médical.

Conséquences humanitaires

Les conséquences humanitaires de cette crise sont alarmantes. Le paludisme est l’une des causes les plus courantes de morbidité et de mortalité en Gambie, et la flambée actuelle met de nombreuses vies en danger. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 12 000 cas de paludisme ont été signalés en Gambie en 2022, soit une augmentation significative par rapport aux années précédentes.

Le fragile système de santé du pays est désormais au bord de l’effondrement, faisant peser un énorme fardeau sur les patients et leurs familles. Le manque de moyens de diagnostic et de traitement signifie que de nombreux patients ne reçoivent pas les soins dont ils ont besoin, augmentant ainsi le risque de complications graves et de décès.

Appel à l’action

En réponse à cette crise, les autorités sanitaires gambiennes appellent à l’aide et à l’assistance internationales. Le ministère de la Santé a lancé une campagne de distribution de moustiquaires et d’équipements de protection, mais il reste encore beaucoup à faire.

Des dons de médicaments, d’équipements et de fournitures sont désespérément nécessaires pour aider l’hôpital à faire face à l’afflux de patients. Des bénévoles sont également nécessaires pour soutenir l’équipe médicale, en se concentrant sur le confort et le soutien des patients et de leurs familles.

Conclusion

L’hôpital général de Banjul est submergé par une augmentation des cas de paludisme, soulignant la nécessité d’une aide humanitaire urgente. Le gouvernement gambien et la communauté internationale doivent travailler ensemble pour fournir le soutien nécessaire au système de santé du pays, notamment en fournissant des médicaments, des équipements et des fournitures.

Chaque heure compte dans cette crise, et une intervention rapide est essentielle pour éviter de nouvelles souffrances et de nouvelles pertes en vies humaines. En travaillant ensemble, nous pouvons contribuer à sauver des vies et à atténuer l’impact de la crise humanitaire en Gambie.

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