Lorsque nous parcourons le monde, nous nous retrouvons souvent à prendre pour acquis nos besoins fondamentaux : la nourriture, le logement et la sécurité. Pour ceux qui vivent dans des camps de réfugiés, ces besoins fondamentaux constituent un combat constant. Le camp de réfugiés d’Iridimi, situé au cœur de la République démocratique du Congo, est un exemple de la dure réalité à laquelle sont confrontés ceux qui ont été forcés de quitter leur foyer.

Voyage au camp d’Iridimi

Pour Amina, 25 ans, le chemin vers le camp a été long et difficile. Elle a fui sa maison située dans une zone contrôlée par la LRA, dans le nord-est du Congo, où sa famille a été contrainte de se cacher dans la brousse pendant des jours pour éviter d’être attrapée. Les souvenirs de cette période la hantent encore. « J’étais toujours nerveuse, attendant le retour des coups de feu ou des explosions », se souvient-elle. Sans nourriture, sans eau et sans abri, Amina et sa famille n’ont eu d’autre choix que de laisser derrière eux tout ce qu’ils connaissaient et aimaient.

Lutte dans les camps

Le camp d’Iridimi, qui abrite environ 15 000 personnes, est l’un des plus grands camps de réfugiés du pays. L’héliport et les installations médicales du camp constituent un répit bienvenu pour beaucoup, mais pour la plupart, c’est loin d’être une solution. L’accès limité à l’eau potable, à la nourriture, à l’assainissement et aux installations de santé constitue un problème persistant. De nombreux habitants, comme Amina, ont contracté des maladies faute de soins médicaux. « J’ai dû accoucher dans le camp. Il n’y avait aucune assistance médicale. J’ai failli mourir”, partage-t-elle les larmes aux yeux.

Lutte quotidienne pour la survie

Aujourd’hui, les habitants vivent cette journée et leur principale préoccupation est de survivre. Beaucoup dépendent de l’aide des organisations non gouvernementales (ONG), qui disposent souvent de ressources limitées. La nourriture est rare et l’odeur des ordures brûlées flotte dans le camp, un rappel brutal des options limitées d’élimination des déchets. « J’ai grandi dans ce camp. Je ne connais pas d’autre vie », dit maman de 10 ans. « J’aimerais faire des études, manger tous les jours et dormir dans une vraie maison. » Ses paroles font écho aux sentiments de nombreux jeunes résidents dont les espoirs et les rêves sont anéantis par les restrictions de la vie dans le camp.

La volonté d’espérer

Malgré les circonstances difficiles, la résilience et la détermination des habitants du camp d’Iridimi sont palpables. Amina, une chrétienne née de nouveau, essaie de diriger un groupe d’étude biblique où elle transmet espoir et réconfort à ses concitoyens. « La foi est ce qui m’aide à avancer. Sans Dieu, je ne serais pas là », dit-elle en désignant une tente de fortune recouverte d’icônes religieuses. A proximité, un groupe de jeunes filles se réunissent pour des cours de couture, où elles acquièrent les compétences nécessaires pour construire un avenir meilleur. Des initiatives comme celles-ci apportent une lueur d’espoir dans une situation désespérée.

Alors que le monde est aux prises avec la crise des réfugiés, nous devons reconnaître les luttes quotidiennes auxquelles sont confrontées des personnes comme Amina, Mama et d’innombrables autres personnes déplacées dans les camps de réfugiés. Il est essentiel d’accroître le soutien et l’assistance à ces camps, ce qui est vital pour leur survie et le rétablissement de leur dignité. En amplifiant leurs histoires, nous pouvons sensibiliser aux conditions débilitantes et plaider en faveur du changement, ouvrant ainsi la voie à un avenir meilleur et plus prometteur.

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